Résumé: Mireia c. Saladrigues se concentre sur la réception des pratiques artistiques et sur les conditions dans lesquelles se trouve le public. Elle analyse les institutions en tant qu’espaces de production sociale et économique et la manière dont elles contrôlent la production artistique. Echos #4, 2015, réalisé à Le Lait et à La Panacée, se penche sur les relations qui se créent entre les pratiques de la danse et l’art contemporain. À travers des photos et des vidéos, les participants cherchent les frontières de la sociologie, de la scénographie et de la chorégraphie.

Mots-clés : danse, remise en question des institutions, public, récepteur d’art, relation public-art.

Mireia c. Saladrigues

Terrassa, 1978. Habite et travaille à Barcelone.

Son travail est centré sur les canaux de perception des pratiques artistiques et sur les conditions dans lesquelles se trouve le public. Elle analyse les institutions en tant qu’espaces de production sociale et économique et se penche sur la manière dont elles contrôlent la production artistique et sa perception. À l’aide d’une méthode empirique et de sources théoriques, elle cherche de nouveaux formats pour chaque projet et en analyse les différentes étapes. L’idée est de relier l’œuvre avec son auteur, son public et son contexte et d’éliminer les frontières de ces relations. Influencée par le documentaire, les archives, l’esthétique relationnelle et la critique institutionnelle, elle évite les schémas préétablis et réfléchit sur la distance qui sépare l’art contemporain du public en général et sur le raisons de cet éloignement. Dans ses projets, elle s’appuie sur un interlocuteur complice qui intervient dans le processus et déclenche la controverse entre la pratique artistique et l’utilisateur.

Licence en Beaux-arts à l’Université de Barcelone. Doctorat en cours à l’Université d’arts d’Helsinki, Finlande.

Elle a exposé la plupart de son œuvre à Barcelone, à La Capella (2014), à la Fondation Antoni Tàpies (2014), à Can Felipa (2014, 2013 i 2012), à la galerie Àngels Barcelona (2013 et 2012) et au Cinéma Maldà (2012), ainsi au Musée Abelló, à Mollet del Vallés (2012). En Europe, elle a exposé en Finlande, au XL Art Space (2014) et au Kallio Kunsthalle Taidehalli (2012) d’Helsinki ; aux Pays-Bas, au centre Onomatopee d’Eindhoven (2012) ; et en France, à la BF15 de Lyon (2014), entre autres.

Parmi les prix et bourses qu’elle a reçus figurent la SAAR (Summer Academy for Artistic Research), Stockholm, Suède (2014) ; la Kuvataideakatemia PhD, Helsinki, Finlande (2013) ; l’OSIC, bourse de recherche et de création, Catalogne, Espagne (2012), Finaliste Bourse-échange ADM-Hangar au Mexique (2012) ; et artiste résidente au Hangar de Barcelone, Espagne (2012).

Echos #4, 2015

Dans le cadre du programme de séjours artistiques de l’ETAC, elle a pu réaliser son projet Echos en France, au Centre d'art Le Lait (Laboratoire Artistique International du Tarn) et au Centre de culture contemporaine La Panacée de Montpellier.

L’idée est d’analyser les relations multiples qui se créent entre les pratiques de la danse et l’art contemporain. Echos complète son œuvre Una representació específica. Elle a invité le danseur Mark Lorimer et les étudiants du Conservatoire de musique et de danse du Tarn à vivre des expériences avec le mouvement et le rythme de l’exposition. À travers des images, des photos et des vidéos, les personnes qui participent à l’action artistique cherchent et jouent avec les frontières de la sociologie, de la scénographie et de la chorégraphie.